Pourquoi un blog ?

Les réseaux et leurs publis sont éphémères, n’apportent une réflexion qui ne dure que le temps du passage sur le fil entre 2 pubs et une vidéo d’un chat qui louche… Est-ce que ce que j’ai à écrire mérite le temps que le lecteur passera sur mes lignes ? Je ne sais pas… Je n’écris pas pour être lu, mais j’aime qu’on me lise. Tout en contradiction, dans ce mélange de prétention et d’autodérision, j’écrirai sur l’apnée, sur mes voyages (où l’on fait de l’apnée) et de moi (qui fait de l’apnée)… Pour résumé, si l’apnée ne t’intéresse pas, cela peut être pénible ou une belle découverte. En Mer, sans filtre, sans fil (conducteur) et sans filet, je voyagerai au fil de l’eau, des mots et de l’émotion, en navigant au gré de flux ou du jusant de l’inspiration sans fin que m’apporte la Mer.

Pourquoi l’Aber Wrac’h ?

Il suffit d’une erreur. Une session qui traîne et une marée trop basse pour une cale trop haute. Je quitte l’Aber Benoît pour tenter ma chance de remonter mon bateau sur sa remorque à la cale du port de l’Aber Wrac’h, dépité par mon sens marin noyé par ce brin de nonchalance, suffisamment léger, pour qu’habituellement, cela passe, juste, très juste des fois. Pas cette fois. A cette période cartésienne, je ne pensais pas que le hasard « faisait bien les choses ».

Je quitte l’Aber Benoît, sans savoir que c’était la dernière fois que je mettais à l’eau ici… Je passe au travers de l’archipel des îles des dunes de Sainte Marguerite. Seul sur mon bateau, je retrouve mes années d’enfance où je naviguais ici avec mon grand-père. Comment ai-je pu oublier ? Je retrouve cette sensation saine d’être chez moi, ici, au milieu de ces îles…

Je retrouve les couleurs, la transparence de l’eau, les roches, les algues, les odeurs, ce mégalithe posé au Nord de Guénioc, l’île aux gaulois. Comment ai-je pu oublier cette roche, celle que j’imaginais être un tambour pour les gaulois, quand je la voyais des dunes lors des balades du soir avec mon grand-père.

Comment ai-je pu oublier ? Il n’y a pas plus bel endroit au monde au travers de mes yeux d’enfants et de ma conscience d’adulte, et IL m’accompagne, de la même façon qu’il y a 35 ans… Il suffit d’une erreur, d’une coïncidence, d’un concours de circonstances. Il n’y a pas, plus de hasard… Je m’installe entre les Abers.